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des regards humides. Je t’attends. J’embrasse tes pieds nus. Je me meurs sans toi, Je veux monter à tes lèvres ; moi, vierge, je veux t’avoir vierge. Marie ! Marie ! »

Lisez ceci aussi :

« Je posai mes lèvres sur la statue de la Vierge. Quel fut mon étonnement quand je sentis que ce baiser m’était ostensiblement rendu ! Je recommençai, et la même caresse recommença. Elle produisit, dans tout mon corps, un frémissement indescriptible. En même temps, un être s’approchait de moi, que je ne pouvais voir, toucher, ni entendre. Une volupté me transporta de ravissement et de bonheur. Jamais je n’avais ressenti sensations aussi douces et aussi épuisantes.

« Le lendemain et les jours suivants, mêmes baisers donnés et rendus.

« Un soir, les baisers de ma céleste amie se précipitèrent, et me causèrent une joie indicible. Je la possédais, comme elle me possédait. Depuis, il ne s’est pas écoulé un seul jour sans que ces ineffables jouissances ne se reproduisissent plusieurs fois. »

Un autre prêtre nous apprend la suite de l’idylle dans une lettre qu’on a bien voulu me permettre de recopier :

« … L’économe du couvent et d’autres personnes, étant dans la cellule de l’abbé X…, en-