Page:Schwaeblé - Le sataniste flagellé.djvu/59

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 54 —

incroyable, mais cela est et sera tant qu’on ne voudra pas s’assurer de cette effrayante vérité,

Le diable peut faire périr une personne à la minute fixée ; il peut lui donner la goutte, le rhumatisme, le choléra, enfin toutes les maladies infectieuses. Il peut, dans certains maux, faire ce qu’il veut, comme quelques mendiants qui entretiennent à volonté leurs ulcères. Les malheureux, ainsi torturés, se nommaient autrefois possédés ; aujourd’hui, on les appelle maniaques, hypocondriaques, hystériques ou fous. Le public ne peut point croire qu’un homme se plaise à torturer un autre homme, chaque jour, et qu’il puisse en venir à bout ; il sait qu’il y a quelques empoisonneurs, mais il les croit beaucoup moins nombreux que ce qu’ils sont en réalité. Cependant, en se rappelant que de ces cas nombreux ne sont reconnus qu’après l’exhumation des victimes, il devrait s’opposer à ce qu’un certain nombre d’empoisonnements demeurent toujours ignorés. On devrait donc analyser les intestins et les viscères de toutes les personnes qui meurent avant la vieillesse, et l’on resterait frappé de stupéfaction à la vue de la perversité des hommes, de l’audace du diable et du grand nombre de ceux qui succombent par les poisons lents. Lorsqu’une personne éprouve, tantôt le malaise, tantôt le bien-être, puis encore le malaise, un jour, elle