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tain que toutes les vertus qui dépendent de l’âme ont leur commencement et leur progrès.

« Mais, outre les marques ci-dessus, nous pouvons du propre fonds de la Médecine tirer deux autres marques très convaincantes pour distinguer sûrement une maladie causée par le Démon d’une maladie purement naturelle. La première est qu’il n’y a point de maladie naturelle un peu considérable qui n’altère évidemment la santé, qui ne diminue les forces, et qui ne laisse quelques vestiges après la violence de ses accès, au lieu que l’Énergumène, au sortir des plus violentes agitations, se trouve tout d’un coup tranquille, et paroît sain comme auparavant sans aucun changement de couleur dans le visage et dans ses actions, ni aucune observation dans son tempérament. La seconde marque est que toutes les maladies naturelles durent un certain temps, qu’elles ont leur commencement, leur progrès, leur force et leur déclin, qui font tous les degrez de chaque indisposition naturelle : mais au contraire les souffrances des Énergumènes les saisissent tout d’un coup d’une manière étrange, et cessent dans le moment ; et si elles reviennent après certains intervalles, on ne sçauroit en fixer le cours ni les moments comme on a coutume d’observer dans les accès des maladies les plus violentes, et les douleurs les plus aiguës.

Au reste, je ne sçaurois approuver le senti-