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une infinité de personnes. Car c’est un déshonneur pour la Médecine que de prendre le change dans ces occasions, et un grand malheur pour les pauvres Possédés, qui ne doivent attendre leur délivrance que par les prières de l’Église Catholique, qui a le pouvoir de chasser les Démons et d’anéantir leur puissance par la force de ses armes spirituelles.

« Or, est-il que les opérations du Démon se découvrent par les organes du corps ou par les facultés de l’âme, les marques qui se manifestent par les organes sont ordinairement des aboyemens de chiens, des hurlements de bêtes sauvages, un regard furieux qui fait souvent horreur aux spectateurs, une faim tout à fait dévorante, où canine, un excès ou une gourmandise excessive de manger, une horrible manière de tirer la langue, un grincement de dents, une contorsion de l’épine du dos, une manière de se vautrer très-indécente, une fureur de se briser contre terre, une agitation dans toutes les parties du corps, une élévation ou suspension du corps en l’air sans appui : enfin, une si grande privation de tout sentiment qu’ils ne sentent pas les piqûres des aiguilles et qu’il n’en sort pas une goutte de sang.

« Je vous avoue que ces marques sont d’un grand poids sur les Esprits, et qu’elles paroissent prouver la vexation ; mais comme il y a dans le