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tuer le gnosticisme intégral en l’appuyant sur la tradition universelle et les sciences d’observation, par le moyen de l’Église Gnostique.

« Cette Église est large et tolérante. Ses dogmes ne se présentent pas comme objets de démonstration philosophique et scientifique, car elle est non la Foi, mais la Science : Gnôsis ! Son premier Patriarche a été Jules Doinel, un des hauts dignitaires de la Maçonnerie, en religion Valentin, qui rétablit la hiérarchie gnostique en 1890 et choisit comme siège primatial Montségur en souvenir de la sainte Montagne sur laquelle deux cents martyrs furent brûlés en 1244 par le vouloir satanique de l’Inquisition.

« Les adhésions vinrent nombreuses. L’Église Romaine s’alarma. Un rapport spécial fut adressé au Saint-Office, et Valentin, ainsi que les autres évêques gnostiques qui avaient été consacrés selon le rite chrétien primitif par deux prêtres romains, furent trois fois excommuniés, comme évêques hérésiarques, schismatiques et ennemis de l’Église.

« En novembre 1894, Valentin fit défection[1]. Synésius[2], consacré évêque de Bordeaux le 8 juillet 1894, fut élu Patriarche gnostique,

  1. Valentin, après avoir regretté sa défection et être rentré dans le giron de notre Église, est mort en 1901, évêque de Carcassonne sous le nom de T. Jules. Il est l’auteur de l’Hymnarium Gnosticum.
  2. Il s’agit de M. Fabre des Essarts (N. D. L. A.).