Page:Schwaeblé - Le sataniste flagellé.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 11 —

« Ceux qui ne voulaient trouver les antécédents de la doctrine chrétienne que dans la Bible hébraïque et ceux qui reconnaissaient les antécédents du Christianisme dans les traditions des divers peuples.

« Les premiers abandonnèrent la dénomination de gnostiques pour se désigner uniquement sous le nom de chrétiens et les seconds conservèrent le nom de gnostiques.

« Dans la suite, le courant chrétien, grâce à son alliance avec les princes de ce monde, triompha du courant gnostique. Une à une s’éteignirent les lumineuses clartés qu’avait projetées le gnosticisme. Ce fut la longue nuit du moyen-âge où Rome seule vécut et s’organisa pour la conquête future du monde.

« Les gnostiques durent se cacher, se réunir en secret, jusqu’en 1208, époque à laquelle le patriarche gnostique Guilhabert de Castres réunit les évêques gnostiques en un concile à Montségur, où furent fixés les détails de la liturgie et les principaux points de la doctrine gnostique Albigeoise.

« L’antique gnosticisme se dressait à nouveau en face de l’église romaine. Celle-ci s’émut. Elle envoya des missionnaires à ces hérétiques pour essayer de les ramener à elle par la persuasion. Mais ses efforts furent vains. Alors, elle déchaîna l’Inquisition.