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La vie de l’homme est publiquement en commerce ; c’est presque l’unique remède dont on se sert dans tous les embarras des familles ; les impiétés, les sacrilèges, les abominations sont pratiqués, communs à Paris, à la campagne, et dans les provinces.

La Trianon, une femme abominable par la qualité de ses crimes, par son commerce sur le fait du poison, ne peut être jugée, et le public, en perdant la satisfaction de l’exemple, perd sans doute encore le fruit de quelque nouvelle découverte et de la conviction entière de ses complices.

À l’égard de Romani et de Bertrand, on ne peut faire aucune instruction contre eux sur le dessein où l’on prétend qu’ils sont entrés pour empoisonner madame de Fontanges par des étoffes et des gants.

On ne saurait juger non plus la dame Chappelain, à cause que la Filastre lui a été confrontée sur la déclaration à la question touchant le dessein prétendu d’empoisonner madame de Fontanges ; il semblerait cependant important de la pouvoir juger : — femme d’un grand commerce, — appliquée depuis longtemps à la recherche des poisons, ayant travaillé, fait travailler pour cela, fait et fait faire des voyages, suspecte de plusieurs empoisonnements, dans une pratique continuelle d’impiétés, de sacri-