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sées ont un grand intérêt qu’ils soient éclaircis, et tant que les actes particuliers subsisteront, tant que les procédures subsistent en l’état où elles sont, s’agissant de crimes de lèse-majesté divine et humaine, il n’y aura jamais de sûreté pour les accusés, quelque chose qu’on puisse faire.

Sur cette supposition que ces faits, au moins les principaux, ne fussent véritables, faudra-t-il que ces scélérats, que ces monstres échappent à la justice, parce qu’ils se seront avisés de dire des choses si étranges, d’accuser des personnes qualifiées, de parler du Roi, et d’inventer toutes ces abominations ? Ce n’est pas le seul inconvénient ; le cours de la justice est considérablement interrompu.

Il y a cent quarante-sept prisonniers à la Bastille et a Vincennes ; de ce nombre, il n’y en a pas un seul contre lequel il n’y ait des charges considérables pour empoisonnements ou pour commerce de poison, et des charges avec cela contre eux pour sacrilèges et impiétés. Cependant, si le cours de la justice est arrêté, la plus grande partie de ces scélérats tombe dans le cas de l’impunité ; la seule cause de la grandeur du mal et de l’excès où il est parvenu est le défaut de justice, que l’on a flatté, dissimulé, négligé cette sorte de crimes…