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Elle a fait entendre que ceux qui pouvaient avoir ce malheureux dessein étaient capables d’aller plus loin, et, triomphant pour ainsi dire par son silence, elle a dit, assez près du temps de son exécution, que ces malheureux étaient encore en état d’accomplir leur pernicieux dessein, que son innocente mort et sa couronne de martyre les mettait à couvert et leur facilitait les moyens de réussir. Elle a dit, sur le commerce du poison et sur toutes ces pratiques, qu’il y avait quelque chose de divin que les juges ne découvriraient jamais ; elle a fait entendre qu’il y avait un plus grand nombre de personnes qu’on ne pensait qui étaient engagées dans ces mêmes pratiques, et qu’il y en avait de qualifiées.

Peut-être est-il nécessaire que tout cela ait précédé pour donner quelque attention à ce qui a été depuis découvert, précisément dans le temps que le Roi finit glorieusement une grande et très pénible guerre, afin, ce semble, que S. M. eût le moyen de délivrer son royaume d’un fléau peut-être aussi grand qu’aucun autre ; car il ne fallait pas seulement toute l’autorité et la fermeté du Roi pour en venir où l’on en est, il fallait encore l’application de S. M., ses ordres, des soins particuliers, de la dépense, et sans cela, il était impossible de parvenir à la découverte de tant d’empoisonnements et de tant de