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Interrogatoire de la fille Voisin
 

Du 22 août 1860.

— … Elle n’a vu faire aucune cérémonie, sinon une fois ; elle demeurait en ce temps-là chez Lefort, fruitière, vis-à-vis Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, à un quatrième étage ; elle trouva un autel préparé, une croix et des chandeliers avec des cierges allumés, et qui avaient servi à une messe dite qui venait d’y être dite par Guibourg, qu’elle y trouva aussi ; et la messe avait été dite sur le ventre de sa mère, à ce qu’elle lui dit.

— S’il y a longtemps qu’elle n’a vu Papillon ?

— Peu de temps avant la prise de sa mère, elle lui a entendu dire qu’il était mort, ne peut dire comment ; mais sa mère et Delaporte étaient d’ordinaire avec lui, et allaient bien souvent chez lui, dès les quatre heures du matin, soit en hiver, soit en été, et c’était lui qui faisait des cierges qui servaient à dire des messes sur le ventre ; ils étaient faits de cire jaune neuve, avec de la graisse de pendu ; et outre cela, il y avait un billet tortillé dans la mèche ; et elle a vu faire de ces sortes de cierges chez elle, par Papillon, et Margot leur servante l’a vu aussi.

… Elle a assisté à deux messes par l’ordre de sa mère, et elle a vu le Prieur deux autres