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chaleur, l’odeur de sueur, les parfums, la fumée de cigarettes, continuez de regarder :

Voici une femme. Une femme ? Oh ! rassurez-vous ! un homme habillé en femme ! Mais l’on s’y tromperait ! Un vaste chapeau à grande plume ombrage ses chichis. La robe est décolletée — largement, — et la poitrine apparaît très blanche, légèrement bombée, piquée d’un grain de beauté, enrichie d’un pendentif. Les bras, habillés de gants longs, se courbent harmonieusement. La taille est fine. Des bords de la jupe sortent deux petits pieds cambrés. Il — ou elle — minaude, avec des expressions précieuses :

— Voulez-vous vous taire ! Polisson ! Finissez !

L’établissement possède un chasseur, un petit garçon moulé dans un dolman rouge et un maillot de soie noire. Tous l’appellent à la fois :

— Petit ! petit ! pstt ! qu’il est gentil !

« L’Amour » en est jaloux.

— Peuh ! un domestique ! déclare-t-il dédaigneusement.

L’autre veut riposter, une bataille va éclater, il faut les séparer ! Alors, l’homme-