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Qu’on les supprime, comme on l’a fait à Londres, à Berlin.

Les maisons de rendez-vous déshonorent Paris. L’on y entôle. Les femmes passent — ou ne passent pas — une illusoire visite sanitaire. Les proxénètes présentent leurs pensionnaires comme des femmes mariées, sages, rangées, etc., alors que ce ne sont que des filles en carte. Dans presque toutes les maisons de rendez-vous on joue au baccara, à la roulette, à l’écarté. Deux ou trois solides souteneurs sont attachés à chaque maison, prêts à intervenir à la moindre réclamation. Le chantage y règne en maître.

Ces maisons coûtent très cher à notre Administration qui les tolère et les surveille… d’un œil indulgent. À chaque instant, ce sont des plaintes qu’il faut étouffer, des chantages qu’il faut arrêter. Les proxénètes, nous l’avons vu, contentent toutes les folies moyennant argent, livrent mineurs et mineures, installent des chambres mortuaires, préparent toutes les commodités, flattent tous les vices…

Ce sont elles, en réalité, les auteurs de cette épouvantable anomalie qui dégrade, depuis une vingtaine d’années, l’amour en France, et d’une façon aussi cynique, aussi