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XIV

L’Amour à Passions


L’amour à passions ! La folie ! En route pour Sainte-Anne, Villejuif, Ville-Evrard, Bicêtre, Clermont ! Dans ces établissements d’aliénés l’on ne fait pas mieux que dans les maisons de rendez-vous ! Les pensionnaires de ceux-là sont bien moins fous que les clients de celles-ci.

Les gens qu’on interne se recrutent presque exclusivement dans deux classes : les alcooliques (classes pauvres) et les détraqués (classes riches), les premiers, victimes de la misère ; les seconds, victimes de la fortune. Les uns cherchent à oublier qu’ils n’ont pas d’argent ; les autres qu’ils en ont. Le mal progresse avec une rapidité extrême, les journaux sont pleins de faits-divers extravagants. Chaque jour amène son petit scandale. Comme ça ne va pas assez vite, certaines scènes exhibent des femmes absolument nues. Aux terrasses des cafés, des camelots vendent des photographies obscènes. Où est le temps où l’on jouait La Peur des Q de Courteline ? On parle de rétablir la Censure