Page:Schwaeblé - L’amour à passions, 1913.djvu/214

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 208 —

Lors de son arrestation, il ne se laissa pas démonter : il prétendit que c’était un coup monté par ses ennemis politiques ! Il menaça de révélations sensationnelles. Les journaux de son parti le défendirent ardemment. On faillit le relâcher !

Vraiment, c’eût été dommage ! Nous n’eussions pas connu le commerce auquel se livrent les tenancières de maisons de rendez-vous !

La Loi ne nous permet malheureusement pas de raconter le procès en détails. Nous pourrions essayer de dépeindre le triste défilé des petites martyres que des mères infâmes n’avaient pas craint de vendre au satyre et à sa maîtresse. Laissons ces pauvres gosses en paix.

Et contentons-nous de reproduire quelques-unes des lettres qui furent lues à l’audience : elles décriront suffisamment la mentalité de ce détraqué et des matrones de Paris :

« Chère, Envoie-moi jeudi, sans faute, de trois à quatre, deux petits numéros, blonds de préférence. Mais, pas de blague, hein ? ne m’expédie pas, comme la dernière fois, deux chameaux : elles avaient au moins quatorze ans ! Je ne te les demande pas avec leur acte