Page:Schwaeblé - L’amour à passions, 1913.djvu/113

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 107 —


souteneurs, abandonnant sa fortune à des marchandes à la toilette et à des cartomanciennes ; Mme R. T. piquant d’épouvantables crises en voiture, dans la rue, au théâtre ; etc., etc.

L’effroyable dilemne ! Se piquer pour oublier la torture morale qu’inflige l’idée qu’on ne peut y renoncer ! Se piquer parce qu’on désire ne plus se souvenir du manque de volonté ! Souhaiter d’avoir l’énergie de se corriger, et penser puiser cette énergie dans la morphine qui précisément l’enlève !

…Je ne saurais mieux terminer ce chapitre que par cette fantaisie trouvée dans les papiers d’un morphinomane : Réforme de la Pénalité :

Le Ministre des Finances finit par convaincre ses collègues du Cabinet, et la loi appuyée par le Président du Conseil fut adoptée par les deux Assemblées, sans trop de difficultés.

Le Ministre des Finances — on le conçoit aisément — jubilait à la pensée de cette loi permettant une économie colossale, la suppression presque totale des prisons ! Plus de prisonniers à entretenir !

En somme, tous les partis y trouvaient