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Il continue, sur la neige immaculée,
Quand l’eau va-t-elle donc murmurer, quand le lac va-t-il briller ?

Alors le soir va mourir et le matin surgit,
Une lueur au loin clignote, parmi d’autres.

Du brouillard surgissent arbres et bosquets,
Et des collines barrent l’infini de l’espace.

Sur le sol il sent cailloux et épines,
Avec force il éperonne son cheval.

Sur son passage les chiens aboient,
Et au village on lui fait signe de partager la chaleur de l’âtre.

« Bienvenue à toi » jeune fille à ta fenêtre,
mais le lac, le lac, est-il encore loin ?

La fille s’émerveille en regardant le cavalier :
« Le lac s’étend derrière toi et derrière la barque.

Et la croûte de glace ne l’encercle pas
Tu surgis donc de la nuit »

L’étranger frissonne, respire fort :
« Là derrière, c’est la plaine et je l’ai traversée pour venir jusqu’ici ! »

Alors la servante lève les bras au ciel :
« Mon Dieu, ainsi tu as traversé le lac, à cheval,

Le gouffre, les profondeurs sans fin
Ont résonné sous les coups des sabots au galop !