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Le Cavalier et le Lac de Constance

Le cavalier galope dans la vallée lumineuse,
Sur le champ de neige brille le rayon de soleil.

Il traverse la Suisse, ses champs froids de neige,
Voulant atteindre, aujourd’hui encore, le lac de Constance ;

Ce jour encore, il voudrait parvenir avec son cheval,
Avant la nuit, de l’autre côté, sans danger dans la barque.

Son cheval vigoureux dévale le mauvais chemin,
Épineux et pierreux, et le cavalier gronde.

Du sommet des montagnes il voit la robe de neige,
Se dérouler sur la plaine.

Loin derrière lui s’effacent village et ville,
Le chemin devient plat et la voie devient lisse.

Sur cette nouvelle étendue, pas de maison,
Les arbres s’évanouissent, les rochers disparaissent.

Ainsi vole-t-il, un mile, puis deux,
Il entend dans les airs crier les oies de neige.

La poule d’eau voltige,
Le cavalier n’entend rien d’autre.

Son regard ne voit aucun homme, errant,
Qui pourrait lui confier, où est le bon chemin.