appointés qui fleurissent pour l’ins-tant, comme autant de philosophes en état de se mettre sur les rangs, vu qu’ils ont rempli beau-Coup de papier et ont acquis la considération —énérale de leurs collegues. Alors on accouple, par exemple, « Aristote et Herbart’ », ou « Spinoza et Hegel », « Platon et Schleiermacher’ », et le monde étonné doit constater que les philo-sophes, jadis produits si parcimonieusement au cours des siecles par la nature avare, ont poussé partout comme des champignons, dans ce der-nier laps de temps de dix années, parmi les Alle-mands si hautement doués, comme personne ne l’ignore. Naturellement, on aide par tous les moyens a cette auréole de l’époque. Aussi, soit dans les revues savantcs, soit dans ses propres œuvres, le professeur de philosophie ne man-quera pas d’examiner consciencieusement, avec un air important et le sérieux requis par l’emploi, les calembredaines de son collegue ; de sorte qu’on croirait a s’y méprendre qu’il
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