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ESSAI SUR L’APPARITION DES ESPRITS

Jeune (L. VII, epist. 27), digne d’attention déjà pour cela seul qu’elle présente les mêmes caractères qu’une infinité d’autres de l’époque moderne. Une autre histoire tout à fait semblable, et qui n’est peut-être qu’une autre version de la même, est celle que nous rapporte Lucien dans le Philopseudes, chap. xxxi. De la même nature encore est le récit de Cimon dans le premier chapitre de la Vie de Cimon de Plutarque ; encore de la même nature ce que nous rapporte Pausanias (Attica, 32) du champ de bataille de Marathon : à rapprocher de cela ce que Brierre rapporte p. 590 ; enfin les indications de Suétone dans Caligula, chap. lix. D’une manière générale c’est au fait dont nous parlons, qu’il faudrait ramener tous les cas où les esprits apparaissent toujours au même endroit, où le bruit est intérieurement attaché à une localité déterminée : des églises, des cimetières, des champs de bataille, les lieux où ont été commis des crimes, des tribunaux criminels, et ces maisons maudites pour une de ces raisons, que personne ne veut habiter et qu’on rencontre toujours çà et là. Moi-même, au cours de ma vie, j’en ai rencontré plusieurs. Ces lieux ont donné naissance au livre du jésuite Petrus Thyræus : De infestis, ob molestantes