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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

je suppose connu du lecteur l’état de fait auquel se rapportent ces recherches. D’une part, en effet, ma tâche n’est pas de raconter, de faire une exposition des faits ; d’autre part, il me faudrait écrire un gros livre si je voulais reprendre toutes les histoires magnétiques de malades, de visions de rêve, d’apparitions d’esprits, etc., qui sont la matière et la base de notre thème et que l’on trouve rassemblées dans un grand nombre de volumes. Finalement aussi je ne me sens aucun goût de combattre le scepticisme de l’ignorance, dont les manières trop avisées perdent chaque jour plus de crédit et qui bientôt n’auront plus cours qu’en Angleterre. Celui, qui, aujourd’hui, met en doute les faits du magnétisme animal et sa clairvoyance n’est pas un incroyant, mais de son vrai nom, un ignorant. Il faut plus encore ; il me faut supposer la connaissance tout au moins de quelques-uns des livres existant en grand nombre, relatifs aux apparitions d’esprits, ou une toute autre connaissance de ces faits. Quant aux citations qui ont ces livres pour objet, je ne les mentionne que quand il s’agit de faits spéciaux et de points contestés. Du reste je suppose chez mon lecteur, — que je m’imagine me connaissant déjà par ailleurs, — la confiance que, lorsque j’admets que