Page:Schopenhauer - Mémoires sur les sciences occultes.djvu/122

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
87
LE DESTIN DE L’INDIVIDU

sage suit bien volontiers les inspirations. Le passage est trop long à citer en entier. La principale phrase est : το μεν ουν ύποβρυχιὸν έν τψ σωματι φερομενον Ψυχη λεγεται. το δε φθορας λειφθεν, οῖ πολλοί Νουν καλουντες, εντος ειναι νομιζουσιν αυτων. oί δε ορθως ύπονοουντες, ώς εκτος οντα, Δαιμονα προσαγορευουσι. Je remarque en passant que le christianisme qui, comme on sait, a volontiers transformé les dieux et les démons des païens en diables, paraît avoir fait de ce génie des anciens le spiritus familiaris des savants et des magiciens. — La conception chrétienne de la Providence est trop connue pour qu’il soit nécessaire de s’y arrêter ici. — Tout cela, ce ne sont cependant que des manières figurées et allégoriques de comprendre les choses dont il s’agit ici ; vu que d’une manière générale il ne nous est permis de nous représenter les vérités les plus profondes et les plus cachées que par des images et des comparaisons.

En réalité, cependant, tout pouvoir caché, dirigeant les influences extérieures, ne peut finalement avoir sa racine que dans le fond mystérieux de notre propre être ; vu que l’α et l’ω de toute existence se trouvent finalement en nous-mêmes. Mais la seule possibilité qu’il en soit ainsi, même à mettre les choses au