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LE DESTIN DE L’INDIVIDU

choisit une destinée avec la personnalité qui lui convient, et il ajoute ensuite : Έπειδη δ’οὐν πασας τας ψυχας τους βιους ῄρησθαι, ώσπερ ἐλαχον, ἐν ταξει προσιεναι προς την Λαχεσιν ἐκεινην ὃέκαστψ, όν είλετο δαιμονα, τουτον φυλακα ξυμπεμπειν του βιου καὶ ἀποπληρωτην τῶν αίρεθεντων (l. X, 621). Nous devons à Porphyre un commentaire du plus haut intérêt de ce passage, commentaire que nous a conservé Stobée dans son Ecl. eth., livre II, chap. viii, § 37. Mais Platon avait déjà dit sur la matière : οὐκ ύμας δαιμων ληξεται, ἀλλ’ ύμεις δαιμονα αῖρησεσθε. Πρωτος δε ὁ λαχων (le sort que détermine simplement la nature du choix). προτος αίρεσθω βιον, ῷ συνεσται εξ ἀναγκης. — Horace exprime très bien la chose :

Scit Genius, natale comes qui temperat astrum,
Naturæ deus humanæ, mortalis in unum
Quodque caput, vultu mutabilis, albus et ater.

(II. epist. 2, 187.)

Dans Apulée, De deo Socratis, p. 236, édit. Bip., on trouve, relativement à ce génie, un passage qui mérite d’être lu avec attention. Jamblique a également sur le même sujet, dans son livre De mysteriis Aegypt., sect. IX, chap. vi, de proprio daemone, un court mais important chapitre. Mais ce qui est encore plus notable c’est le passage de Proclus dans