Toutefois il faut dire que les motifs théologiques signalés plus haut peuvent exercer une secrète influence sur un bon nombre d’entre eux.
À leur suite, écoutons avec quelle avidité les écrivains qui s’occupent de médecine, de zoologie, d’histoire, de belles-lettres, saisissent aujourd’hui les moindres occasions de prôner la « liberté de l’homme, » la « liberté morale ! » Cela leur suffit pour se croire quelque chose. À la vérité, ils ne se laissent pas amener à donner des explications sur ces mots : mais si l’on pouvait sonder le fond de leurs idées, on trouverait que par leur liberté morale ils entendent, ou bien je ne sais quoi dénué de tout sens, ou bien notre bonne vieille liberté d’indifférence, sous quelque sublime phraséologie qu’ils puissent la déguiser, c’est-à-dire une notion de l’absurdité de laquelle on ne réussira peut-être jamais à convaincre le vulgaire, mais que du moins des savants devraient se garder d’affirmer avec tant de naïveté ! Aussi y a-t-il parmi eux quelques peureux, qui sont bien amusants : n’osant plus parler du libre arbitre, ils évitent ce mot et disent prétentieusement « la liberté de l’esprit » — et ils espèrent s’esquiver ainsi. Je vois le lecteur me demander d’un air intrigué : « Et qu’entendent-ils par là ? » Je suis heureusement en état de le lui dire : Rien, absolument rien : — si les mots en allemand signifient quelque chose, ce n’est là qu’une expression