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lance que tantôt des poids forcent à s’incliner, et qui tantôt s’incline par l’effet d’une espèce de substance qui n’a aucune espèce de poids, et qui, par suite, quelle qu’elle puisse être en elle-même, n’est absolument rien par rapport à la balance. — P. 66. Dans la vraie langue philosophique, le motif devrait être appelé la cause propre de l’action. Il l’est tout autant qu’aucune autre chose dans la nature est la cause d’un phénomène quelconque. — P. 84. Il ne sera jamais en notre pouvoir de choisir entre deux résolutions, quand toutes les circonstance» antérieures seront identiques. — P. 90. Un homme, il est vrai, lorsqu’il se reproche à lui-même quelque action particulière dans sa conduite passée, peut s’imaginer que, s’il se retrouvait dans le même cas, il agirait d’une façon différente. Mais c’est là une illusion pure ; et s’il s’examine lui-même strictement en tenant compte de toutes les circonstances, il peut se convaincre qu’avec la même disposition d’esprit, avec précisément la même vue des choses qu’il avait alors (abstraction faite de toute autre lumière que la réflexion peut lui avoir fournie depuis), il n’aurait pas pu agir autrement qu’il ne l’a fait. — P. 287. Bref, il n’y a ici possibilité de choisir qu’entre la doctrine de la nécessité ou l’absurdité la plus complète (absolute nonsense). »

Or il faut remarquer qu’il en a été de Priestley exactement comme de Spinoza, comme encore