Page:Schopenhauer - Essai sur le libre arbitre, 1880, trad. Reinach.djvu/145

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE IV

mes prédécesseurs.


À l’appui de l'affirmation formulée par moi plus haut au sujet de l’opinion de tous les profonds penseurs touchant notre problème, je veux rappeler au souvenir du lecteur des citations tirées des écrits de quelques grands hommes, qui se sont prononcés dans le même sens que nous.

Tout d’abord, pour tranquilliser ceux qui peuvent peut-être croire que des motifs religieux soient opposés à la vérité que je soutiens, je rappellerai que déjà Jérémie (10, 23) a dit : « Seigneur, je sais que la voie de l’homme n’est point à lui, et qu’il n’appartient pas à l’homme de marcher et de diriger lui-même ses pas[1]. » Mais je m’en réfère surtout à Luther, qui, dans un livre consacré

  1. Traduction de M. de Genoude.