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ce qui a été exposé sur le principe

ita comparatum, tu solus paternæ magnitudinis capax esset. Atque hunc Intellectum et Monogenem et Patrem et principium omnium rerum appellant. » Jacob Böhme aura puisé cela quelque part dans l’histoire des hérésiarques, et c’est de ses mains que M. de Schelling l’a pris en toute croyance.

§ 9. — Leipniz.

Leibnitz, le premier, posa formellement le principe de la raison, comme un principe fondamental de toute connaissance et de toute science. Il le proclame très pompeusement dans plusieurs passages de ses œuvres, s’en fait accroire énormément à cet égard, et se pose comme s’il venait de le découvrir ; avec tout cela, il n’en sait rien dire de plus, si ce n’est toujours que chaque chose en général et en particulier doit avoir une raison suffisante d’être telle et non autre ; mais le monde savait cela parfaitement avant qu’il vînt le dire. Il indique bien aussi à l’occasion la distinction entre ses deux significations, mais il ne la fait pas ressortir en termes exprès ni ne l’explique quelque part clairement. Le passage principal se trouve dans ses Princ. philosophiæ, § 32, et un peu mieux rendu dans l’édition française remaniée, qui porte pour titre La monadologie : « En vertu du principe de la raison suffisante, nous considérons qu’aucun fait ne saurait se trouver vrai ou existant, aucune énonciation véritable, sans qu’il y ait une raison suffisante pourquoi il en soit ainsi et non pas autrement. » On peut comparer encore