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ce qui a été exposé sur le principe

pertinet existere), vel debere extra ipsam dari. » (Eth., P. I, pr. 8, sc. 2.) Dans ce dernier cas, il entend une cause efficiente, ainsi que cela résulte de ce qui vient après ; dans le premier, il parle d’un principe de connaissance : mais il identifie les deux et prépare ainsi le terrain pour arriver à son but, qui est d’identifier Dieu avec le monde. Confondre et assimiler un principe de connaissance compris dans la sphère d’une notion donnée, avec une cause agissant du dehors, voilà le stratagème qu’il emploie partout, et c’est de Descartes qu’il l’a appris, — À l’appui de cette confusion, je citerai encore les passages suivants : « Ex necessitate divinæ naturæ omnia, quæ sub intellectum infinitum cadere possunt, sequi debent. » (Eth., P. I, prop. 16.). Mais en même temps il appelle partout Dieu : la cause du monde. « Quidquid existit Dei potentiam, quæ omnium, rerum causa est, exprimit. » (Ibid., prop. 36, démonstr.) — « Deus est omnium rerum causa immenens, non vero transieus. » (Ibid., prop. 18.) — « Deus non tantum est causa efficiens rerum existentiæ, sed etiam essentiæ. » (Ibid., prop. 25.) — Dans son Éthique, P. III, prop. 1, démonstr., il dit : « Ex data quacumque idea aliquis effectus necessario sequi debet. » — « Nulla res nisi a causa externa potest destrui. ». (Ibid., prop. 4.) — Démonstr. : « Definitio cujuscunque rei, ipsius essentiam (essence, constitution pour ne pas confondre avec « existentia », existence) affirmat, sed non negat : sive rei essentiam ponit, non tollit. Dum itaque ad rem ipsam tantum, non autem ad causas externas attendimus, nihil