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PRÉFACE DE LA SECONDE ÉDITION

a éclos de l’œuf du basilic. — Bonne chance à eux ! — Moi, je retourne à mon sujet.

Il faut donc que le lecteur prenne son parti de la disparité de ton ; car je n’ai pas pu ajouter ici, en supplément séparé, les additions ultérieures, comme je l’ai fait pour mon grand ouvrage. Ce qui importe, ce n’est pas que l’on sache ce que j’ai écrit à vingt-six ou à soixante ans, mais que ceux qui veulent s’orienter, se fortifier et voir clair dans les principes fondamentaux de toute philosophie, trouvent, même dans ces quelques feuilles, un opuscule où ils puissent apprendre quelque chose de solide et de vrai : et ce sera le cas, je l’espère. Par le développement que j’ai donné à certaines parties, l’ouvrage est même devenu une théorie résumée de toutes les facultés de l’intelligence ; cet abrégé, tout en n’ayant pour objet que le principe de la raison, expose la matière par un côté neuf et tout à fait particulier, et trouve ensuite son complément dans le 1er livre de mon ouvrage Le monde comme volonté et représentation, dans les chapitres du 2e volume qui se rapportent à ce sujet, et dans la Critique de la philosophie kantienne.

Arthur Schopenhauer.


Francfort-sur-le-Mein, septembre 1847.