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parler à mon fils et lui dire ce que je pense de lui sans qu’il ait à en rougir devant sa femme. Pourquoi avez-vous été mis à la porte de la Damasserie ?

Hector. — La belle affaire… Je suis rentré huit jours après au « Corset Idéal ».

Monsieur Ramelin. — Où vous ne gagnez plus que cent francs par mois, pour deux…

Madame Ramelin. — Mon ami, il y a ici Madame Brayant…

Monsieur Ramelin. — Eh bien, vrai, elle n’est pas de trop. Vous avez eu toutes deux une façon d’élever vos enfants dont je ne vous félicite pas.

Madame Brayant se lève comme une furie, les ongles en arrêt.

Madame Brayant. — Mon Émerance… Une jeune fille qui… une jeune fille que… qui… n’est-ce pas, Hector ?

Hector (très froid). — Votre fille ! Eh bien, il n’est pas mauvais que vous sachiez ce qu’elle vaut, votre fille.

Madame Brayant. — Est-ce qu’on dit quelque chose d’elle ? On dit, mais tout bas… et tant qu’un scandale n’a pas éclaté, qu’est-ce que ça peut bien vous faire ?… Il y a un tas de dames qui ont des amants et que les