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se comprennent et leurs cœurs prononcent ces paroles de paix et d’absolution : à sa santé !

À la même heure, Hector Ramelin arrive chez ses parents où se trouve déjà Madame Brayant. Là aussi, on va fêter le réveillon.

Madame Brayant. — Venez un peu ici, beau-fils, que je vous gronde.

Hector. — Et pourquoi donc, belle-maman ? Parce que me voici sans ma femme ? N’ayez pas peur : elle se retrouvera bien toute seule. Un quart d’heure avant le départ du train de Liège, elle n’était pas encore prête et je suis parti avant elle, pour ne pas vous donner d’inquiétudes. Elle aura manqué le train à la gare du Nord… Ça lui arrive si souvent…

Madame Ramelin. — Mais, Hector, tu es en retard toi-même.

Hector. — Je suis passé d’abord par chez Monsieur Brayant croyant vous y trouver, belle-maman, et c’est beau-papa qui m’a dit que vous étiez ici.

Madame Brayant. — Antoine sait donc ?…

Hector. — Oui, je l’ai averti qu’Émerance devait avoir manqué le train et comme, vraisemblablement, elle pourra prendre le suivant, c’est beau-papa qui s’est offert à aller la chercher à la gare, dès qu’il aurait fermé son officine. Il l’amènera ici directement.