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Madame Brayant (haletante). — Vous connaissez un comte ?

Émerance. — Oui, maman.

Monsieur Brayant. — Almaviva… Ce doit être de la noblesse italienne, ça. Où l’avez-vous connu, Merance ?

Émerance. — Au théâtre, papa.

Madame Dumortier. — Vous voyez bien qu’il y a des comtes, le lundi, Jean !…

Madame Brayant. — Il vous a saluée, pendant l’entr’acte ?

Émerance. — Non, vous ne comprenez pas. C’était dans le Barbier de Séville.

Madame Ramelin. — Le comte qui chante et qui est l’ami de Monsieur Figaro, le coiffeur ?… (On rit.)

Madame Brayant (retombant assise). — Émerance, vous m’avez fait une peur…

Jean (à part). — Ou une joie…

Monsieur Brayant. — Voilà bien à quoi rêvent nos jeunes filles !

Madame Brayant. — Elle est si innocente, da…

Enfin, on se sépare. Jean accompagne sa mère et Madame Ramelin, et, après avoir déposé celle-ci à sa porte, la mère et son fils rentrent silencieux.