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rentrée… alors, tout va bien. Allons, bon ! voici du monde, maintenant.

Ce monde, c’est Brayant qui se présente. Le digne pharmacien a perdu toute la morgue qui en faisait jadis un être suprêmement stupide. Il est devenu « comme tout le monde ». Il s’est même fait humble et il entre la tête basse.

Monsieur Brayant (d’une voix caverneuse). — Bonjour, Dumortier. Ma femme n’est pas là ?

Monsieur Dumortier. — Tu le vois. Tout est désert ici…

Monsieur Brayant. — Elle sera venue prendre Pauline pour aller visiter cette pauvre Madame Ramelin. Elles ne tarderont donc pas à rentrer. Je les attendrai, si tu le permets.

Monsieur Dumortier. — Comment donc, Antoine ! C’est donc vrai qu’elle est tombée malade Madame Ramelin ?

Monsieur Brayant. — Oui.

Monsieur Dumortier. — Gravement ?

Monsieur Brayant. — À ce que dit le docteur, du moins. Tu comprends le choc : devoir revenir seule de Paris. Son fils reconnu l’auteur de la mauvaise farce de la douane dont nous, nous avions pâti… Faire pincer ainsi cette digne Madame Brayant pour profiter du désarroi afin de passer une valise de