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le prétexte à décaler. Me voici donc à Paris. Vive la joie et les patates ! Emerance ? Au diable ! Je dîne chaque soir en cabinet particulier sous prétexte de la rechercher sous les tables de restaurant. Je cours les coulisses et je tâte les maillots des figurantes pour voir si ce qui est dedans ce n’est pas ma femme. Je vais à Tabarin, de ce pas, d’abord pour y danser un quadrille et avec l’espoir… que je n’y rencontrerai point la petite bourgeoise, ni là ni ailleurs…

Jean. — Mais Monsieur Brayant la recherche, lui… Il joue les Sherlock Holmes. Il prend des airs mystérieux de détective…

Hector, (pouffant de rire). — Bon-papa Brayant… Non mais, elle est raide…

Jean. — Est-ce que, par hasard ?

Hector. — Mais oui, parfaitement, cher Monsieur Jean Dumortier, homme naïf. Oui, parfaitement. C’est le carnaval, te dis-je, et Monsieur Brayant nous donne les polichinelles. Ça le change si peu. Ne le dis pas surtout…

Jean. — Discrétion professionnelle…

Hector. — Et le charcutier ? le joyeux Spielweg de mon cœur… Tu ne me demandes pas comment il va, celui-là ?