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dant cinq jours encore, tous frais payés, et cependant je suis aussi pané que vous.

René (désillusionné). — Tu canes ?

Hector. — Moi, jamais, mais j’ai découvert le moyen infaillible d’y aller sur la bourse des imbéciles. C’est un truc épatant.

Marcel. — Conte-le-nous.

Hector. — Secret d’État, mon cher Marcel. Laisse-toi faire, t’auras bon. Puisque je réponds de tout, que diable ! n’avez-vous plus confiance dans votre petit Totor ?

Henri (levant son verre). — Vive notre bienfaiteur !

Marcel. — Et que devons-nous faire pour mériter tes bienfaits, Crésus ?

Hector. — Accepter sans murmurer le rôle que je vais te donner à toi. Vous vous présenterez séparément à la gare d’abord. Toi, René, et toi, Henri, vous n’êtes encore que deux étudiants en bombe. Je verrai ensuite si j’ai besoin de vous pour un autre emploi. Toi, Marcel, l’homme à la grosse moustache, avec ton air d’ex-sous-off à la manque, tu es dès ce moment commissaire de police. Est-ce bien convenu ?

Marcel. — Ah çà, Beulemans, c’est tout à fait nécessaire que j’usurpe les fonctions ?…