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Monsieur Brayant. — Quels voleurs ? Cela n’existe pas.

Madame Ramelin. — Ils n’existent pas ? Mais ils sont dans tous les trains de luxe avec du chloroforme qu’ils vous font respirer pour vous endormir. Et comptez un peu pour combien il doit y avoir de l’argent dans un train de plaisir pour Paris, où tout le monde va pour s’amuser…

Monsieur Brayant. — Des craques, ces histoires…

Madame Ramelin (indignée). — Comment, des craques ? Ces hommes-là ne veulent jamais rien croire… Eh bien, je crois à tout ça, voyez-vous. Mon grand-père me racontait toujours qu’une fois qu’il était descendu dans une auberge, du temps du grand Napoléon, dans un gros village, et qu’il allait commencer à dormir dans son lit, il sentit que son lit descendait par une trappe à mécanique dans les caves… Il n’a eu que le temps de sauter par une fenêtre pour échapper à des brigands masqués avec des poignards et d’aller prévenir les gendarmes…

Madame Brayant. — Vous me faites frémir, Madame Hortense.

Madame Ramelin. — Quand la police est revenue avec lui, on a découvert toute la cave pleine de vieux