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Marie. — Vous avez bien raison de le dire, va, Madame. Pour un beau disdu, c’est un beau disdu.

Madame Ramelin. — On ne va pas à Paris tous les jours et ce n’est pas tout à fait la même affaire que d’aller à Chèvremont manger la fricassée. Avez-vous mis dans mon sac à main les carrés à la pastille que vous deviez aller chercher de ma part à la pharmacerie Brayant, si quelquefois j’avais encore mon mal de mer dans le convoi ?

Marie. — Elles y sont, Madame, même qu’elles sont bien remontées, va. On n’en a plus que deux pour une cenne, maintenant, à cause du sucre qui remonte aussi.

Madame Ramelin. — On vous a fait entrer, Marie ? Est-ce qu’ils font beaucoup de préparatifs, les Brayant ?

Marie. — J’ai jeté un œil. Il y avait des hopeaux de paquets dans l’arrière-boutique… et…

À ce moment même, Madame Brayant paraît dans le cadre banal de la porte.

Madame Brayant. — Bonjour, Madame Hortense. J’ai trouvé ouverte la porte de la rue et j’ai entré comme chez nous.

Madame Ramelin. — Mais, comment donc, Madame