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Pauline (cajolant le vieillard). — Que c’est gentil à vous et que vous dites bien ces choses touchantes…

Monsieur Dumortier. — Et puis, ce n’est pas tout encore. Il y a une lettre que je vous ai cachée jusque maintenant… une lettre arrivée ce matin même de Paris et qui parle beaucoup de vous et même de votre fête… une lettre de…

Pauline (très vivement). — Une lettre de Jean ?…

Monsieur Dumortier (souriant). — Comme vous le prononcez, le nom de mon grand, Pauline !… Et voici que vous rougissez, maintenant… Et moi qui craignais que vous ne vouliez pas devenir ma fille, ma vraie fille cette fois, Pauline… Aimes-tu Jean comme je l’aime ?

Pauline (se blottissant dans les bras du vieillard). — Papa ! Je l’aime autant et de la même façon que Jean vous aime.

Monsieur Dumortier. — Alors, cette lettre que tu ne te hâtes pas d’ouvrir, tu sais ce qu’elle contient, petite cachottière ?

Pauline. — C’est avec mon consentement, mon père, que Jean vous l’a écrite. C’est moi qui le lui ai permis dès qu’il aurait obtenu le consentement de