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Mme de RYVÈRE. — J’ai besoin de cet appartement dont je veux disposer à ma guise.

HECTOR (bondissant). — Toi, maman ! Dans ce… Jamais !…

Mme de RYVÈRE. — Je ne t’ai pas dit que je voulais m’y rendre. J’en veux disposer tout de même pour une de mes amies… une de mes bonnes amies. C’est toi qui l’y conduiras dès ce soir. Quand elle y sera, — car il est vraisemblable qu’elle fera quelques façons à t’y accompagner, — je compte sur toi pour ne point l’en laisser sortir avant l’aurore prochaine. Demain, avant le premier déjeuner, tu me l’amèneras à l’hôtel.

HECTOR. — Elle refusera de me suivre ?

Mme de RYVÈRE. — Cela se pourrait, car elle ne viendra vers toi qu’ensuite d’une erreur… dans l’obscurité.

HECTOR. — Où dois-je pratiquer l’enlèvement ?

Mme de RYVÈRE. — Ici.

HECTOR. — Je commence à comprendre.

Mme de RYVÈRE. — N’es-tu pas mon fils ? Mon auto te sera nécessaire pour faire le trajet.