Page:Schoonbroodt - L'autre Suzanne, 1916.djvu/68

Cette page a été validée par deux contributeurs.
64

tu dois me sacrifier ta nuit. Veux-tu écrire un mot à ta maîtresse et je le ferai porter par le domestique. Il y a sur le petit bureau de Suzanne tout ce qu’il faut pour écrire, comme on dit dans les comédies de l’ancien répertoire.

Hector sourit, puis, sans autre protestation, se met à écrire rapidement. Marthe sonne. Un larbin paraît au moment où le jeune homme cachette sa correspondance.

Mme de RYVÈRE (au domestique). — Ce billet à son adresse, de suite… Encore un mot. Dites que l’on éteigne dans les salons, dans les corridors, partout enfin. Je retrouverai bien ma route dans l’obscurité.

LE LARBIN. — Bien, Madame la comtesse.

Mme de RYVÈRE. — Vous pouvez vous coucher. On n’a plus besoin de vos services. La femme de chambre est-elle encore occupée ?

LE LARBIN. — Madame la baronne vient de la sonner. Adèle montait précisément pour lui remettre une lettre urgente.

Mme de RYVÈRE. — Ah !… (D’un ton dégagé.) Vous savez de qui cette lettre, à pareille heure ? (Silence.) Vous ne répondez pas ? C’est bien, vous pouvez disposer.

Le domestique sort.