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s’en retournent et les salons se vident. On vient de reconduire dans ses appartements le baron de Mimyane. Veuillez chercher mon fils et lui dire que je l’attends dans ce salon et qu’il vienne m’y retrouver d’urgence… d’urgence, m’entendez-vous ?

D’ESTINNES. — Je vous obéis sans chercher à comprendre.

Mme  de RYVÈRE (avec un sourire). — C’est ce que vous avez de mieux à faire, mon ami.

Marthe, restée seule, circule avec agitation. Quelques instants se passent, puis son fils paraît.

HECTOR. — Tu me fais appeler, maman ?

Mme  de RYVÈRE. — Hector, il faut que tu me sacrifies ta nuit.

HECTOR. — Mais, maman… pour une fois que je suis de congé.

Mme  de RYVÈRE. — Une femme que tu vas voir ?

HECTOR. — Mais, maman…

Mme  de RYVÈRE. — Enfin, si je n’étais pas ta mère, tu t’en vanterais ? Tu as peut-être raison, Hector, de ne pas me répondre… mais, je le répète,