Cette page a été validée par deux contributeurs.
D’ESTINNES. — Hector de Ryvère et le lieutenant Debray.
SUZANNE. — Et l’on s’est battu ?… « Il » fut courageux ?
D’ESTINNES. — Non.
SUZANNE (se levant vivement). — Margeret a eu peur ?
D’ESTINNES. — Non. On ne s’est pas battu.
SUZANNE. — Comment ça ? Marthe me l’a dit, pourtant.
D’ESTINNES. — Elle craignait vous peiner.
SUZANNE (violemment). — Margeret n’est pas un lâche !
D’ESTINNES. — Qu’avez-vous ?
SUZANNE (autoritaire et dressée de toute sa hauteur dans la tache rougeoyante du foyer). — Pourquoi ne s’est-on pas battu ?
D’ESTINNES (reculant sous son regard et baissant la tête). — Parce que les témoins ont jugé impossible un duel entre le jeune homme qu’était Margeret et moi.