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que vos yeux sont fixés sur mes yeux et que votre regard… il est étrange, votre regard… que votre regard m’éblouit et me trouble plus profondément que vous ne pourriez le croire…

SUZANNE. — Pourquoi l’étreinte de vos bras faiblit-elle ?

D’ESTINNES. — Parce que je sens votre cœur qui bat sur le mien. Ah ! Suzon ! ma petite Suzon adorée… mon tout, ma vie… ma joie… laissez-moi encore, comme tout à l’heure, mais sans que cette bonne madame de Ryvère soit là comme un remords avec son regard sévère… laissez-moi encore parmi les petites boucles folles de vos cheveux…

SUZANNE (les yeux clos). — Prends…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

SUZANNE. — Alors, c’est bien vrai que vous vous êtes battu avec Margeret ?

D’ESTINNES. — Je l’ai provoqué, oui.

SUZANNE. — Et, il ne s’est pas laissé faire, n’est-ce pas ?… Il vous a répondu…

D’ESTINNES. — Le lendemain.

SUZANNE. — Vos témoins, c’étaient ?…