tout est vieux, où tous les visages sont sévères, des maîtres aux invités, des invités aux valets.
SUZANNE. — C’est dans cette atmosphère cependant que je dois vivre…
D’ESTINNES. — Plus maintenant, madame, puisque je suis là.
SUZANNE. — À vous entendre… à entendre votre amitié respectueuse… votre amour respectueux… et vos façons plus respectueuses encore, on pourrait croire à une déclaration. En est-ce une ? Ce serait vraiment dommage de devoir déjà rompre…
D’ESTINNES. — Ne vous méprenez point sur mes intentions. Une déclaration ? Non… et oui. Mais cela n’a pas d’importance.
SUZANNE. — En vérité ?
D’ESTINNES. — Non, elle ne peut en avoir davantage que le personnage qui vous l’aurait faite. Je vous sais foncièrement honnête et attachée coûte que coûte à votre mari.
SUZANNE (mouvement). — Passons, je vous prie.
D’ESTINNES. — J’ai pu croire le contraire,