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que vous avez agi selon votre conscience et non pas un peu aussi dans le but d’épargner le sang de notre ami.

D’ESTINNES. — N’est-ce pas, Madame de Ryvère, qu’il est parlé quelque part dans La Fontaine du coup de pied…

Mme de RYVÈRE. — Vous, d’Estinnes, vous ne pouvez avoir d’autre avis que celui de vos témoins et je remercie ceux-ci dans la personne de mon fils… À Hector. Toi, veux-tu bien me laisser en tête à tête quelques instants avec notre don Quichotte de la Manche ? J’ai un petit sermon à lui faire.

HECTOR. — Détestant les sermons, quels qu’ils soient, je me sauve.

Mme de RYVÈRE. — Encore un mot, monsieur mon fils. Personne ne connaît votre décision ?

HECTOR. — Un tiers, M. de Mimyane, étant en cause, il a été décidé qu’un procès-verbal ne serait pas publié.

Mme de RYVÈRE. — Tout va bien, alors. Toi, tu seras discret, car tu es mon fils. Demande au lieutenant Debray de l’être autant que toi-même. Il ne faut pas que Suzanne sache. Je me charge de lui tout apprendre… (plus bas) à ma façon.