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HECTOR. — Rien.

Mme  de RYVÈRE. — Le résultat ?

D’ESTINNES, s’asseyant et épongeant la sueur qui perle à son front. Il parle d’une voix très lasse. — On ne se battra pas.

Mme  de RYVÈRE. — Vous dites ?

HECTOR. — La vérité, maman. On a décidé que la disproportion d’âge empêchait une rencontre sérieuse entre Margeret et ton ami d’Estinnes que je te ramène directement, car il voulait te voir.

Mme  de RYVÈRE, (perdue dans de profondes réflexions). — C’est sans appel ? Le silence seul lui répond.

Mme  de RYVÈRE. — Qui a décidé cela ?

HECTOR. — Les témoins de Margeret étaient Ritomer, le petit londonien, et Marc de Lorcé. J’assistais en part adverse avec le lieutenant Debray. On a discuté longuement et, selon nos instructions, nous avons refusé carrément toute rétractation de l’appréciation de d’Estinnes à l’endroit du séducteur. Marc nous a fait remarquer alors que notre ami n’avait aucune qualité pour relever l’affront reçu par Mme de Mimyane… ou plutôt par monsieur son mari ; que nous ne