Page:Schoonbroodt - L'autre Suzanne, 1916.djvu/41

Cette page a été validée par deux contributeurs.


III


La villa de Mme de Ryvère, sorte de cottage américain très bas, très blanc rayé de rouge sang de bœuf, perdu dans les dunes d’or fauve. Un petit parc, avec de tout petits arbres encore bien jeunes, semble-t-il, et qui donnent de l’ombre à peine. Des allées bien ratissées, bien tracées, circulent entre des pelouses vertes, bien vertes, d’un vert trop cru. Dans un coin du jardin, un petit pavillon chinois de style rococo et quelque peu hindou. Des rideaux légers qui sont tirés. Du soleil qui lave tout de son or. Décor modern’style.

Dans le pavillon, Marthe de Ryvère, un livre ouvert sur les genoux, regarde deux hommes qui gravissent lentement le sentier des dunes. L’un est son fils Hector et l’autre d’Estinnes. Ils devisent avec animation et Mme de Ryvère pense… elle pense à Suzanne qu’elle vient de quitter.

Arrivé au cottage, Hector ouvre la barrière et les deux amis se dirigent vers Marthe qui vient d’apparaître sur le seuil de la pagode ensoleillée.

Mme de RYVÈRE. — Eh bien ?