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II.



UNE villa, au bord de la mer, sur la plage, par une magnifique après-dîné estivale. Sur la digue circulent les cocodettes empanachées, l’ombrelle ouverte. Il y a des ombrelles de toutes teintes comme les fleurs. Il y en a de blanches, de roses, de vert-nyl, de rubis, d’autres encore. Il y a aussi de pauvres gens qui regardent avec envie comment s’amusent les heureux de ce monde. Il y a aussi des élégants qui circulent et vont du cercle au Kursaal et du Casino aux courses. Il y a des petits enfants qui font de grands trous dans le sable d’or et des petites filles qui montrent leurs jambes grêles.

Parmi la cohue bariolée, nous distinguons aussitôt Marc de Lorcé et le petit Ritomer. Ils arrivent devant la villa de Mimyane silencieuse.

RITOMER. — Tu entres chez Mimyane ?

LORCÉ. — Merci ; et toi ?

RITOMER. — Il y a Suzon, mais Suzon est, dit-on, d’une humeur exécrable. Pour ce qui est du mari…