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égard. Eh bien, vous vous trompez. Nous étions graves ainsi que des philosophes de l’ancienne école, disputant…

Mme  de RYVÈRE. — Disputant sur quoi ?

HECTOR. — Sur le mariage, sujet toujours inédit.

Mme  de RYVÈRE. — Celui de Suzon ?

MARGERET. — Évidemment.

Mme  de RYVÈRE. — Et vous en disiez ?

MARGERET. — Ce que vous en pensez vous-même, chère madame.

Mme  de RYVÈRE. — Je pensais précisément que le soleil n’ayant cessé d’éclairer la nappe de l’autel pendant tout le temps que dura la cérémonie nuptiale, l’union ne pouvait être qu’heureuse.

MARGERET. — Voilà bien la façon dont les femmes nous répondent, sans s’engager jamais. Vous n’avez d’ailleurs aucune autre garantie du bonheur du nouveau ménage ?

Mme  de RYVÈRE. — Oh ! que si.

MARGERET. — On peut savoir ?

Mme  de RYVÈRE. — D’abord l’honnêteté de Suzon. C’est un très gros sacrifice qu’elle vient de faire, croyez-moi, et surtout ne le répétez point.