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Louise prenait deux chambres et s’empressait de mettre le verrou à la porte de communication.

Ils firent ainsi le tour de l’Italie, visitant les monuments, les musées.

Le matin, ils montaient à cheval ; dans l’après-midi, ils faisaient une longue promenade en voiture. Le théâtre, un cirque, un concert occupaient leurs soirées.

Mlle d’Esnandes, sans avoir une de ces beautés qui font retourner les passants, était douée d’une physionomie expressive et intéressante. Son profil droit, ses cheveux noirs qu’elle portait en bandeaux comme une pensionnaire et sans aucune espèce de coquetterie, ses yeux d’une grande douceur, et surtout sa voix, d’un timbre pur et mélodieux, complétaient un ensemble qui ne manquait point de charme.

Rolland de Lamyre subissait absolument l’influence de la jeune femme. Il ne lui adressait la parole qu’avec une affabilité et un respect dénués d’affectation. Enfin, un certain soir, au moment où il l’entendit pousser,