Page:Schoelcher, Protestations des citoyens français nègres et mulâtres contre des accusations calomnieuses, De Soye et Cie, 1851.djvu/41

Cette page a été validée par deux contributeurs.

velles, elles furent toujours le cri des contempteurs de l’égalité aux colonies, le moyen qu’ils employèrent pour perdre ceux qui refusent d’y reconnaître la suprématie d’une race sur les autres. Pourquoi les martyrs de 1824 eurent-ils à la Martinique les épaules brûlées par le fer rouge du bourreau et furent-ils envoyés aux galères à perpétuité ? « Pour avoir colporté un libelle, conçu de manière à émouvoir les esprits et à soulever les hommes de couleur contre les blancs. » (Arrêt du 12 janvier 1824.)

C’est encore le même langage, presque les mêmes mots.

Les hommes de haine et de division qui ont fait le malheur des colonies n’épargnèrent pas plus la Guadeloupe que la Martinique, sitôt après l’émancipation, ils dirent comme aujourd’hui que cette île « était livrée à l’anarchie, que les blancs y étaient menacés d’extermination. » Le conseil privé de la Guadeloupe répondit à ces implacables mensonges, le 12 août 1848, par une déclaration signée de MM. Gatine, commissaire général, Bayle-Mouillard, procureur général, Pascal, commandant militaire, Guillet, ordonnateur, Lignières (colon), directeur de l’intérieur, Bonnet (colon), Mollenthiel (colon), etc.

« Il n’est pas vrai que la Guadeloupe soit